Les risques pour la santé
En France, on considère que 1 logement sur 5 a un taux d’humidité supérieur à la norme en vigueur. Pour ces 20 %, la mérule n’est jamais très loin. Non seulement ce champignon va dégrader le bâtiment, mais il va aussi avoir un gros impact sur la santé de ses occupants. Faisons le point sur les maux dont peuvent souffrir les personnes qui y sont exposées.
En plus d’attaquer le bois, la mérule va libérer des spores. On constate en permanence entre 5 et 10 spores par mètre cube d’air autour de la souche. Lors des phases de reproduction, c’est à dire lorsque le champignon a une teinte rouge brun, le nombre de spores par mètres cubes passe à près de 100.
Dangers de l’exposition aux moisissures
D' après une étude menée par l’Institut National de Santé Publique du Québec, il existe un consensus par rapport à certains maux liés à l’humidité, et donc indirectement à la mérule :
- Irritation des yeux, du nez et de la gorge
- Irritation des voies respiratoires
- Asthme
Conséquences de l’affaiblissement du système immunitaire
Les toxines dégagées par les moisissures, via les spores de la mérule en particulier, affaiblissent le système immunitaire. Les spores pénètrent dans le corps par la peau ou par les voies respiratoires et favorisent un certain nombre de maladies opportunistes. La mérule est donc gravissime pour les personnes atteintes de VIH ou ayant subi des traitements contre le cancer.
Les enfants seront particulièrement affectés s’ils grandissent dans un environnement où se trouve la mérule. En plus des risques d’empoisonnement en cas d’ingestion (les petits sont curieux, ne l’oublions pas), ils contracteront des allergies, de l’asthme, mais aussi des maladies respiratoires : bronchites, otites, sinusites.
Effets directs et indirects de la mérule sur la santé
Quand il s’agit d’évaluer les effets de la mérule sur la santé, ce champignon est pris comme un facteur parmi d’autres, étant donné qu’il se développe dans un environnement où il y aura d’autres types de moisissures. On doit donc dissocier les effets directs de la mérule (inhalation des spores), qui sont assez méconnus, et les effets indirects, c’est-à-dire ceux de l’humidité.
Quoi qu’il en soit, dans un environnement où la mérule est présente, l’on s’expose à trois types de maux : allergies, maladies des voies respiratoires et irritations. Il faut donc absolument prendre les devants si ce champignon est présent. Non seulement il faut faire traiter le batiment, mais il faut aussi repenser l’isolation et la ventilation. Dans une pièce aérée, ventilée et à température ambiante, la mérule ne se développe pas.